JYSELECA 100 mg, comprimé pelliculé, boîte de 1 flacon de 30
Dernière révision : 29/09/2022
Taux de TVA : 2.1%
Prix de vente : 562,77 €
Taux remboursement SS : 65%
Base remboursement SS : 562,77 €
Laboratoire exploitant : ALFASIGMA FRANCE
Polyarthrite rhumatoïde
Jyseleca est indiqué dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde active modérée à sévère chez des patients adultes qui ont présenté une réponse inadéquate, ou une intolérance, à un ou plusieurs traitements de fond antirhumatismaux (DMARDs). Jyseleca peut être utilisé en monothérapie ou en association avec le méthotrexate (MTX).
Rectocolite hémorragique
Jyseleca est indiqué dans le traitement de la rectocolite hémorragique active modérée à sévère chez des patients adultes qui ont présenté une réponse inadéquate, une perte de réponse ou une intolérance soit au traitement conventionnel soit à un agent biologique.
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.
Tuberculose (TB) active ou infections graves actives (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Grossesse (voir rubrique Fertilité, Grossesse et allaitement).
Médicaments immunosuppresseurs
L'association du filgotinib avec d'autres immunosuppresseurs puissants, tels que la ciclosporine, le tacrolimus, des agents biologiques ou d'autres inhibiteurs des Janus kinases (JAK) n'est pas recommandée, un risque d'immunosuppression supplémentaire ne pouvant être exclu.
Infections
Des infections, y compris des infections graves, ont été rapportées chez des patients recevant le filgotinib. L'infection grave la plus fréquemment rapportée avec le filgotinib était la pneumonie (voir rubrique Effets indésirables). Parmi les infections opportunistes, TB, candidose œsophagienne et cryptococcose ont été rapportées.
Les risques et les bénéfices du traitement doivent être pris en compte avant d'initier le traitement par le filgotinib chez les patients :
· atteints d'une infection chronique ou récurrente ;· ayant été exposés à la TB ;
· ayant des antécédents d'infection grave ou opportuniste ;
· ayant résidé ou voyagé dans des régions où la TB ou des mycoses sont endémiques ; ou
· atteints d'affections sous-jacentes susceptibles de les prédisposer aux infections.
Les patients doivent être étroitement surveillés afin de détecter l'apparition de signes et symptômes d'infection pendant et après le traitement par le filgotinib. Si un patient développe une infection pendant le traitement par le filgotinib, il doit être étroitement surveillé et son traitement par le filgotinib doit être temporairement interrompu s'il ne répond pas au traitement antimicrobien standard. Le traitement par le filgotinib peut être repris une fois que l'infection est contrôlée.
Compte tenu de l'incidence plus élevée d'infections graves chez les personnes âgées de 75 ans et plus, des précautions doivent être prises lors du traitement de cette population.
Tuberculose
Un dépistage
de la tuberculose (TB) doit être effectué chez les patients avant
l'instauration du traitement par le filgotinib. Le filgotinib ne doit pas être administré aux patients ayant
une TB active (voir rubrique Contre-indications). Chez les patients ayant
une TB latente, un traitement antimycobactérien
standard doit être initié avant l'administration du filgotinib.
Les patients doivent être surveillés afin de détecter l'apparition de signes et symptômes de TB, y compris les personnes testées négativement à une infection à TB latente avant l'instauration du traitement.
Réactivation virale
Des réactivations virales, dont des cas de réactivation de virus herpétiques (par exemple, zona), ont été rapportées dans les études cliniques (voir rubrique Effets indésirables). Dans les études cliniques portant sur la polyarthrite rhumatoïde, le risque de zona est apparu plus élevé chez les patients de sexe féminin, les patients asiatiques, les patients de 50 ans et plus, les patients présentant des antécédents médicaux de zona, ou les patients présentant des antécédents médicaux de maladie pulmonaire chronique et les patients traités par filgotinib 200 mg une fois par jour. Si un patient développe un zona, le traitement par le filgotinib doit être temporairement interrompu jusqu'à la résolution de l'épisode.
Le dépistage
d'une hépatite virale et la surveillance d'une réactivation doivent être
effectués conformément aux recommandations cliniques avant d'initier le
traitement par le filgotinib et pendant le
traitement. Les patients testés positifs à la fois aux anticorps anti-hépatite
C et à l'ARN du virus de l'hépatite C ont été exclus des études cliniques. Les
patients testés positifs à l'antigène de surface de l'hépatite B ou à l'ADN du
virus de l'hépatite B ont été exclus des études cliniques.
Tumeurs malignes
Le risque de tumeurs malignes est augmenté chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et de rectocolite hémorragique. Les médicaments immunomodulateurs peuvent augmenter le risque de tumeurs malignes. Les données cliniques sont insuffisantes pour évaluer l'incidence potentielle des tumeurs malignes après une exposition au filgotinib. Des évaluations de sécurité à long terme sont en cours.
Des tumeurs malignes ont été observées dans des études cliniques sur le filgotinib. Les risques et les bénéfices d'un traitement par le filgotinib doivent être pris en compte avant d'initier le traitement chez des patients ayant une tumeur maligne connue autre qu'un cancer de la peau non-mélanomateux traité avec succès ou lorsqu'il est envisagé de poursuivre un traitement par le filgotinib chez des patients qui développent une tumeur maligne.
Cancer de la peau non-mélanomateux
Des
cancers de la peau non-mélanomateux ont été rapportés
chez des patients traités par le filgotinib. Un
examen cutané périodique est recommandé pour les patients présentant un risque
accru de cancer de la peau.
Anomalies hématologiques
Un NAN < 1 × 109 cellules/L (voir rubrique Effets indésirables) et un NAL < 0,5 × 109 cellules/L ont été signalés chez ≤ 1 % des patients dans les études cliniques portant sur la polyarthrite rhumatoïde et chez < 3 % des patients dans les études cliniques portant sur la rectocolite hémorragique. Le traitement ne doit pas être initié, ou doit être interrompu temporairement, chez les patients présentant un NAN < 1 × 109 cellules/L, un NAL < 0,5 × 109 cellules/L ou une Hb < 8 g/dL observés au cours de la prise en charge habituelle du patient (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Vaccinations
L'utilisation de vaccins vivants pendant ou immédiatement avant un traitement par le filgotinib n'est pas recommandée. Avant d'initier un traitement par le filgotinib, il est recommandé de mettre à jour les vaccinations, y compris les vaccins prophylactiques contre le zona, conformément aux recommandations vaccinales en vigueur.
Lipides
Le traitement par le filgotinib a été associé à une augmentation dose-dépendante de paramètres lipidiques, tels que les taux de cholestérol total et de lipoprotéines de forte densité (HDL), tandis que les taux de lipoprotéines de faible densité (LDL) ont été légèrement augmentés (voir rubrique Effets indésirables). Les taux de cholestérol LDL sont revenus aux taux avant traitement chez la majorité des patients ayant commencé un traitement par statine pendant qu'ils recevaient le filgotinib. L'impact de ces élévations des paramètres lipidiques sur la morbidité et la mortalité cardiovasculaire n'a pas été déterminé (voir rubrique Posologie et mode d'administration pour les recommandations de surveillance).
Risque cardiovasculaire
Les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et de rectocolite hémorragique présentent un risque accru de troubles cardiovasculaires. Il convient d'utiliser le filgotinib avec prudence chez les patients présentant des facteurs de risque cardiovasculaire. Les facteurs de risque des patients (p. ex. hypertension, hyperlipidémie) doivent être pris en charge dans le cadre des soins habituels.
Thromboembolie veineuse
Des cas de thrombose veineuse profonde (TVP) et d'embolie pulmonaire (EP) ont été rapportés chez des patients recevant des inhibiteurs de JAK, y compris le filgotinib. Les inhibiteurs de JAK doivent être utilisés avec précaution chez les patients présentant des facteurs de risque de TVP/EP, tels que l'âge élevé, l'obésité, des antécédents médicaux de TVP/EP ou les patients subissant une intervention chirurgicale et une immobilisation prolongée. Si des signes cliniques de TVP/EP apparaissent, le traitement par le filgotinib doit être interrompu et les patients doivent être évalués rapidement et traités de manière appropriée.
Teneur en lactose
Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
Alerte ANSM du 17/04/2023 :
· Les inhibiteurs de JAK ne doivent être utilisés qu’en l’absence
d’alternative thérapeutique appropriée chez les patients :
- âgés de 65
ans et plus ;
- fumeurs ou ayant fumé pendant une longue durée ;
- présentant d’autres facteurs de risque cardiovasculaire ou de tumeur maligne.
· Les inhibiteurs de JAK doivent être utilisés avec prudence chez les
patients présentant des facteurs de risque thromboemboliques veineux autres que
ceux énumérés ci-dessus.
· Les recommandations posologiques sont réajustées
pour certains groupes de patients présentant des facteurs de risque.
· Un
examen cutané régulier est recommandé pour tous les patients.
·Les
prescripteurs doivent discuter avec les patients des risques associés à
l’utilisation des inhibiteurs de JAK.
Résumé du profil de tolérance
Polyarthrite rhumatoïde
Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont les nausées
(3,5 %), l'infection des voies respiratoires supérieures (3,3 %),
l'infection des voies urinaires (1,7 %), les sensations vertigineuses
(1,2 %) et la lymphopénie (1,0 %).
Rectocolite hémorragique
De manière générale, le profil de tolérance global observé chez les
patients atteints de rectocolite hémorragique traités par filgotinib
était cohérent avec le profil de tolérance observé chez les patients
atteints de polyarthrite rhumatoïde.
Tableau récapitulatif des effets indésirables
Les effets indésirables suivants sont basés sur les études cliniques (Tableau 2). Les effets indésirables sont répertoriés ci-dessous par classe de système d'organe et fréquence. Les fréquences sont définies comme suit : fréquent (≥ 1/100, < 1/10) et peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100).
Tableau 2 : Effets indésirables
Fréquencea | Effet indésirable |
Infections et infestations | |
Fréquent | Infection des voies urinaires Infection des voies respiratoires supérieures |
Peu fréquent | Zona Pneumonie |
Affections hématologiques et du système lymphatique | |
Fréquent | Lymphopénie |
Peu fréquent | Neutropénie |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | |
Peu fréquent | Hypercholestérolémie |
Affections du système nerveux | |
Fréquent | Sensations vertigineuses |
Affections gastro-intestinales | |
Fréquent | Nausées |
Investigations | |
Peu fréquent | Augmentation de la créatine phosphokinase dans le sang |
Modification des paramètres biologiques
Créatinine
Le traitement par le filgotinib a induit une augmentation de la
créatinine sérique. À la semaine 24 des études de phase III (FINCH 1, 2
et 3), l'augmentation moyenne (écart type (ET)) par rapport à
l'inclusion de la créatinine sérique était respectivement de 0,07
(0,12) et de 0,04 (0,11) mg/dL pour filgotinib 200 mg et 100 mg. Les
valeurs moyennes de créatinine sont restées comprises dans les limites
de la normale.
Lipides
Le traitement par le filgotinib a été associé à des augmentations
dose-dépendantes des taux de cholestérol total et HDL, tandis que les
taux de cholestérol LDL ont été légèrement augmentés. Les rapports
LDL/HDL sont restés généralement inchangés. Des changements lipidiques
ont été observés au cours des 12 premières semaines de traitement par
le filgotinib et sont restés stables par la suite.
Phosphate sérique
Des diminutions généralement légères, transitoires ou intermittentes et
dose-dépendantes des taux de phosphate sérique sont survenues au cours
du traitement par filgotinib et se sont résolues sans arrêt du
traitement. À la semaine 24 des études de phase III (FINCH 1, 2 et 3),
des valeurs de phosphate sérique inférieures à 2,2 mg/dL (limite
inférieure à la normale) ont été rapportées chez 5,3 % et 3,8 % des
sujets recevant respectivement 200 mg et 100 mg de filgotinib ; aucune
valeur inférieure à 1,0 mg/dL n'a été rapportée.
Dans les études cliniques de phase III contrôlées versus placebo pendant 12 semaines en association avec des csDMARDs (FINCH 1 et FINCH 2), des taux de phosphate sérique inférieurs à 2,2 mg/dL ont été rapportés respectivement chez 1,6 %, 3,1 % et 2,4 % des patients dans les groupes placebo, filgotinib 200 mg et filgotinib 100 mg.
Description de certains effets indésirables
Infections
Polyarthrite rhumatoïde
Dans les études cliniques contrôlées contre placebo en association avec
des csDMARDs (FINCH 1, FINCH 2, DARWIN 1 et DARWIN 2), la fréquence des
infections pendant 12 semaines était de 18,1 % dans le groupe
filgotinib 200 mg versus 13,3 % dans le groupe placebo. Dans l'étude
contrôlée contre MTX FINCH 3, la fréquence des infections pendant 24
semaines était respectivement de 25,2 % et de 23,1 % dans les groupes
filgotinib 200 mg en monothérapie et filgotinib 200 mg plus MTX versus
24,5 % dans le groupe MTX seul. Le taux d'incidence ajusté en fonction
de l'exposition (TIAE) des infections pour le groupe filgotinib 200 mg
dans les sept études cliniques de phase II et III (2 267 patients)
était de 26,5 pour 100 patients-années d'exposition (PAE).
Dans les études cliniques contrôlées contre placebo en association avec des csDMARDs, la fréquence des infections graves pendant 12 semaines était de 1,0 % dans le groupe filgotinib 200 mg versus 0,6 % dans le groupe placebo. Dans l'étude contrôlée contre MTX FINCH 3, la fréquence des infections graves pendant 24 semaines était respectivement de 1,4 % et de 1,0 % dans les groupes filgotinib 200 mg en monothérapie et filgotinib 200 mg plus MTX versus 1,0 % dans le groupe MTX seul. Le TIAE global des infections graves pour le groupe filgotinib 200 mg dans les sept études cliniques de phase II et III (2 267 patients) était de 1,7 % par 100 PAE. L'infection grave la plus fréquente était la pneumonie. Le TIAE des infections graves est resté stable lors d'une exposition à long terme.
Dans les études cliniques portant sur la polyarthrite rhumatoïde, le taux d'incidence des infections graves était supérieur chez les patients de 75 ans et plus, bien que les données soient limitées.
Dans les études contrôlées contre placebo en association avec des csDMARDs, la fréquence des infections après 12 semaines pour filgotinib 200 mg comparée au placebo était : infection des voies respiratoires supérieures (3,3 % versus 1,8 %), infection des voies urinaires (1,7 % versus 0,9 %), pneumonie (0,6 % versus 0,4 %) et zona (0,1 % versus 0,3 %). La plupart des cas de zona impliquaient un seul dermatome et étaient non graves. Le TIAE global du zona dans l'ensemble des sept études cliniques de phase II et III (2 267 et 1 647 patients au total pour 200 mg et 100 mg, respectivement) était de 1,6 et 1,1 par 100 PAE dans le groupe 200 mg et le groupe 100 mg, respectivement.
Rectocolite hémorragique
Les types d'infections graves rapportés dans les études cliniques sur
la rectocolite hémorragique étaient généralement similaires à ceux
rapportés dans les études cliniques sur la polyarthrite rhumatoïde dans
les groupes ayant reçu le filgotinib en monothérapie.
Dans les deux études d'induction contrôlées contre placebo, la fréquence des infections graves était de 0,6 % dans le groupe filgotinib 200 mg, 1,1 % dans le groupe filgotinib 100 mg et 1,1 % dans le groupe placebo. Dans l'étude d'entretien contrôlée contre placebo, la fréquence des infections graves dans le groupe filgotinib 200 mg était de 1 %, contre 0 % dans le groupe placebo correspondant. Dans groupe filgotinib 100 mg de l'étude d'entretien, la fréquence des infections graves était de 1,7 %, contre 2,2 % dans le groupe placebo correspondant.
Infections opportunistes (hors TB)
Dans les études cliniques sur la polyarthrite rhumatoïde contrôlées
contre placebo en association avec des csDMARDs, aucune infection
opportuniste n'a été observée pendant 12 semaines dans le groupe
filgotinib 200 mg ni dans le groupe placebo. Dans l'étude contrôlée
contre MTX FINCH 3, la fréquence des infections opportunistes pendant
24 semaines était respectivement de 0 %, de 0,2 % et de 0 % dans les
groupes filgotinib 200 mg en monothérapie, filgotinib 200 mg plus MTX
et MTX seul. Le TIAE global des infections opportunistes pour le groupe
filgotinib 200 mg dans les sept études cliniques de phase II et III sur
la polyarthrite rhumatoïde (2 267 patients) était de 0,1 % par 100 PAE.
Nausées
Les nausées étaient généralement transitoires et rapportées au cours des 24 premières semaines de traitement par le filgotinib.
Créatine phosphokinase
Des élévations dose-dépendantes de la créatine phosphokinase (CPK) se
sont produites au cours des 12 premières semaines de traitement par le
filgotinib et sont restées stables par la suite. À la semaine 24 des
études de phase III (FINCH 1, 2 et 3), l'augmentation moyenne (ET) par
rapport à l'inclusion de la CPK était respectivement de -16 (449), de
61 (260) et de 33 (80) U/L pour le placebo, le filgotinib 200 mg et le
filgotinib 100 mg.
Dans les études de phase III contrôlées contre placebo avec des csDMARDs (FINCH 1 et FINCH 2) pendant 12 semaines, des élévations de la CPK > 5 x la limite supérieure de la normale (LSN) ont été rapportées respectivement chez 0,5 %, 0,3 % et 0,3 % des patients dans les groupes placebo, filgotinib 200 mg et filgotinib 100 mg. La plupart des élévations > 5 x LSN n'ont pas nécessité l'arrêt du traitement.
Expérience des études d'extension à long terme
Polyarthrite rhumatoïde
Dans l'étude d'extension à long terme DARWIN 3, parmi les patients
inclus dans l'étude DARWIN 1 (N = 497), 238 patients ont reçu du
filgotinib 200 mg une fois par jour pendant une durée médiane de 4,4
ans ; parmi les patients inclus dans l'étude DARWIN 2 (N = 242), 234
patients ont reçu le filgotinib 200 mg une fois par jour pendant une
durée médiane de 4,4 ans. Dans l'étude d'extension à long terme FINCH
4, 1 530 patients ont reçu du filgotinib 200 mg une fois par jour et 1
199 patients ont reçu du filgotinib 100 mg une fois par jour pendant
une durée médiane de 1,5 an. Le profil de sécurité du filgotinib était
similaire à celui des études de phase II et III.
Rectocolite hémorragique
Dans l'étude d'extension à long terme (SELECTION LTE), menée auprès des
patients ayant participé à l'étude SELECTION, les patients ont reçu
filgotinib 200 mg (N = 871), filgotinib 100 mg (N = 157) ou un placebo
(N = 133) pendant des durées médianes respectives de 55, 36 et 32
semaines. Le profil de sécurité du filgotinib était similaire à celui
observé dans les études d'induction et d'entretien SELECTION.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.
· Une augmentation de l’incidence de tumeurs malignes, d’événements
indésirables cardiovasculaires majeurs (MACE), d’infections graves, d’évènements
thromboemboliques veineux et de mortalité a été observée avec le traitement par
inhibiteurs de JAK par rapport aux anti-TNF-alpha chez les patients atteints de
polyarthrite rhumatoïde (PR) présentant certains facteurs de risque.
· Ces
risques sont considérés comme des effets de classe et sont applicables à
l’ensemble des indications approuvées des inhibiteurs de JAK dans les maladies
inflammatoires et dermatologiques.
AVANT TRAITEMENT :
- Dépistage de la tuberculose (TB).
- Dépistage des hépatites virales.
- Mesure des paramètres biologiques : nombre absolu de polynucléaires neutrophiles, nombre absolu des lymphocytes, hémoglobine.
- Mettre à jour toutes les vaccinations, y compris les vaccins
prophylactiques conre le zona, conformément aux recommandations
vaccinales en vigueur.
PENDANT LE TRAITEMENT :
- Surveillance des paramètres lipidiques : 12 semaines après
l'instauration du traitement, puis conformément aux recommandations
cliniques internationales relatives sur hyperlipidémie.
-
Surveillance des paramètres biologiques : nombre absolu de
polynucléaires neutrophiles, nombre absolu des lymphocytes, hémoglobine.
Alerte ANSM du 17/04/2023 :
Ces inhibiteurs de JAK ne doivent être utilisés qu'en l'absence d'alternative thérapeutique appropriée chez les patients :
- âgés de 65 ans et plus ;
- fumeurs ou ayant fumé pendant une longue durée ;
- présentant d'autres facteurs de risque cardiovasculaire ou de tumeur maligne.
Les recommandations posologiques sont réajustées pour certains groupes de patients présentant des facteurs de risque.
Un examen cutané régulier est recommandé pour tous les patients.
Les prescripteurs doivent discuter avec les patients des risques associés à l'utilisation des inhibiteurs de JAK.
CONSULTER LE MEDECIN ou DEMANDER IMMEDIATEMENT UNE AIDE MEDICALE en cas de signes d'infection tel que :
- fièvre et symptômes d'infection des voies urinaires (mictions plus
fréquentes que d'habitude, douleur ou gêne lors de la miction ou
douleur au dos);
- infection pulmonaire avec toux persistante, fièvre, essoufflement et fatigue;
- éruption cutanée douloureuse avec des cloques.
INFORMER LE MÉDECIN en cas de :
- infections de la gorge et du nez;
- sensations vertigineuses;
- envie de vomir (nausées);
- nouvelle marque ou tout changement d'apparence d'une zone de la peau;
- en cas de jambe gonflée douloureuse, de douleur
dans la poitrine ou d'essoufflement.
FEMME EN AGE DE PROCREER : utiliser une contraception fiable pendant le
traitement, et pendant au moins 1 semaine après avoir pris la dernière dose.
PRUDENCE EN CAS DE conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (sensations vertigineuses possibles).
Femmes en âge de procréer/Contraception
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement par le filgotinib et pendant au moins 1 semaine après l'arrêt du traitement.
Grossesse
Il n'existe pas de données ou il existe des données limitées sur l'utilisation du filgotinib chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité préclinique.).
Sur la base des résultats obtenus chez l'animal, le filgotinib peut avoir un effet nocif sur le fœtus, par conséquent il est contre-indiqué pendant la grossesse (voir rubrique Contre-indications).
Allaitement
On ignore si le filgotinib est excrété dans le lait maternel. Un risque pour les nouveau-nés/nourrissons allaités ne peut être exclu. Par conséquent, Jyseleca ne doit pas être utilisé pendant l'allaitement.
Fertilité
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une baisse de la fertilité, une altération de la spermatogenèse et des effets histopathologiques sur les organes reproducteurs mâles (voirrubrique Données de sécurité préclinique). Les données provenant de deux études spécifiques de phase II (MANTA et MANTA RAy, n = 240) visant à évaluer l'innocuité testiculaire chez les hommes souffrant de maladies de l'arthritiques inflammatoires et de maladies inflammatoires de l'intestin n'ont pas révélé de différence, entre les groupes de traitement, pour la proportion de patients présentant une diminution d'au moins 50 % des paramètres spermatiques par rapport à l'inclusion, à la semaine 13 (critère principal combiné : filgotinib 6,7 %, placebo 8,3 %) et à la semaine 26. En outre, les données n'ont pas montré de variations significatives des taux d'hormones sexuelles ni de variation par rapport à l'inclusion des paramètres spermatiques parmi les groupes de traitement. Globalement, ces données cliniques ne suggéraient pas d'effets liés au filgotinib sur la fonction testiculaire.
Les études chez l'animal n'ont mis en évidence aucun effet sur la fertilité chez les femelles.
Effet d'autres médicaments sur le filgotinib
Le filgotinib est principalement métabolisé par la carboxylestérase 2 (CES2), qui peut être inhibée in vitro par des médicaments tels que le fénofibrate, le carvédilol, le diltiazem ou la simvastatine. La pertinence clinique de cette interaction n'est pas connue.
Effet du filgotinib sur d'autres médicaments
Le filgotinib n'est pas un inhibiteur ou inducteur cliniquement significatif de la plupart des enzymes ou transporteurs couramment impliqués dans les interactions telles que les enzymes du cytochrome P450 (CYP) et les UDP-glucuronosyltransférases (UGT).
Les études in vitro ne sont pas concluantes en ce qui concerne le potentiel du filgotinib à induire le CYP2B6. Une induction in vivo ne peut pas être exclue.
Les études in vitro ne sont pas concluantes en ce qui concerne le potentiel du filgotinib à induire ou inhiber le CYP1A2. Aucune étude clinique n'a été réalisée pour étudier les interactions avec les substrats de CYP1A2 et l'effet potentiel in vivo d'induction et d'inhibition concomitantes de CYP1A2 par le filgotinib est donc inconnu. La prudence est recommandée lorsque le filgotinib est co-administré avec des substrats de CYP1A2 ayant une marge thérapeutique étroite.
Dans une étude de pharmacologie clinique, il n'y a eu aucun effet sur la pharmacocinétique du contraceptif combiné éthinylestradiol et lévonorgestrel lorsqu'il était co-administré avec le filgotinib ; par conséquent, aucune adaptation de la posologie des contraceptifs oraux n'est nécessaire.
Le traitement par le filgotinib doit être initié par un médecin expérimenté dans le traitement de la polyarthrite rhumatoïde ou de la rectocolite hémorragique.
Posologie
Polyarthrite
rhumatoïde
La dose
recommandée de filgotinib chez les patients adultes est
de 200 mg une fois par jour.
Rectocolite
hémorragique
La dose
recommandée de filgotinib en traitement d'induction
et en traitement d'entretien est de 200 mg une fois par jour.
Pour les patients atteints de rectocolite hémorragique ne montrant pas un bénéfice thérapeutique adéquat au cours des 10 premières semaines de traitement, un traitement d'induction de 12 semaines supplémentaires par filgotinib 200 mg une fois par jour peut soulager davantage les symptômes (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques). Pour les patients n'ayant pas montré de bénéfice thérapeutique après 22 semaines de traitement, le traitement par filgotinib doit être interrompu.
Surveillance
des paramètres biologiques, et instauration ou interruption du traitement
Les
recommandations concernant la surveillance des paramètres biologiques, et
l'instauration ou l'interruption du traitement, sont fournies dans le Tableau
1. Si un patient présente une infection grave, le traitement doit être
interrompu jusqu'à ce que celle-ci soit contrôlée (voir rubrique Mises en
garde spéciales et précautions d'emploi).
Tableau 1 : Paramètres biologiques et recommandations de surveillance
Paramètre biologique | Action | Recommandation de surveillance |
Nombre absolu de polynucléaires neutrophiles (NAN) | Le traitement ne doit pas être initié, ou doit être interrompu, si le NAN est < 1 x 109 cellules/L. Le traitement peut être repris une fois que le NAN est revenu à une valeur supérieure à celle-ci. | Avant l'instauration du traitement, puis conformément à la prise en charge habituelle du patient |
Nombre absolu des lymphocytes (NAL) | Le traitement ne doit pas être initié, ou doit être interrompu, si le NAL est < 0,5 x 109 cellules/L. Le traitement peut être repris une fois que le NAL est revenu à une valeur supérieure à celle-ci. | |
Hémoglobine (Hb) | Le traitement ne doit pas être initié, ou doit être interrompu, si l'Hb est < 8 g/dL. Le traitement peut être repris une fois que l'Hb est revenue à une valeur supérieure à celle-ci. | |
Paramètres lipidiques | Les patients doivent être pris en charge conformément aux recommandations cliniques internationales sur l'hyperlipidémie | 12 semaines après l'instauration du traitement, puis conformément aux recommandations cliniques internationales sur l'hyperlipidémie |
Populations particulières
Personnes
âgées
Polyarthrite rhumatoïde
Une dose
initiale de 100 mg une fois par jour est recommandée chez les patients atteints
de polyarthrite rhumatoïde âgés de 75 ans et plus, en raison de données
cliniques limitées.
Rectocolite
hémorragique
Aucune
adaptation de la posologie n'est recommandée chez les patients atteints de
rectocolite hémorragique jusqu'à l'âge de 75 ans. Le filgotinib
n'est pas recommandé chez les patients âgés de 75 ans et plus car on ne dispose
d'aucune donnée dans cette population.
Insuffisance
rénale
Aucune
adaptation de la posologie n'est nécessaire chez les patients présentant une
insuffisance rénale légère (clairance de la créatinine [ClCr]
≥ 60 mL/min). Une dose de 100 mg de filgotinib une fois par jour est recommandée chez les
patients présentant une insuffisance rénale modérée ou sévère (ClCr 15 à < 60 mL/min). Le filgotinib n'a pas été étudié chez les patients atteints
d'une insuffisance rénale terminale (ClCr < 15 mL/min) et son administration n'est, par conséquent, pas
recommandée chez ces patients (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Insuffisance
hépatique
Aucune
adaptation de la posologie n'est nécessaire chez les patients présentant une
insuffisance hépatique légère ou modérée (grades A ou B de Child-Pugh). Le filgotinib n'a pas été
étudié chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (grade C
de Child-Pugh) et son administration n'est, par
conséquent, pas recommandée chez ces patients (voir rubrique Propriétés
pharmacocinétiques).
Population
pédiatrique
La sécurité et
l'efficacité du filgotinib chez les enfants âgés de
moins de 18 ans n'ont pas encore été établies. Aucune donnée n'est disponible.
Mode d'administration
Voie orale.
Jyseleca peut être pris avec ou
sans nourriture (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Il n'a
pas été étudié si les comprimés pouvaient être divisés, écrasés, ou mâchés, et
il est recommandé que les comprimés soient avalés en entier.
Durée de conservation :
4 ans
Précautions particulières de conservation :
À conserver dans l'emballage d'origine à l'abri de l'humidité. Conserver le flacon soigneusement fermé.
Sans objet.
Des doses uniques de filgotinib jusqu'à 450 mg par jour ont été administrées dans le cadre des études cliniques, sans toxicité limitant la dose. Les effets indésirables étaient comparables à ceux observés à des doses plus faibles, et aucune toxicité spécifique n'a été identifiée. Les données pharmacocinétiques d'une dose unique de 100 mg de filgotinib, administrée à des sujets sains, indiquent qu'environ 50 % de la dose administrée est éliminée dans les 24 heures suivant l'administration et que 90 % de la dose est éliminée dans les 72 heures. En cas de surdosage, il est recommandé de surveiller le patient pour détecter l'apparition de signes et de symptômes d'effets indésirables. Le traitement du surdosage par filgotinib repose sur une prise en charge générale symptomatique incluant la surveillance des signes vitaux ainsi que l'observation de l'état clinique du patient. On ignore si le filgotinib peut être éliminé par dialyse.
Classe pharmacothérapeutique : immunosuppresseurs, immunosuppresseurs sélectifs, Code ATC : L04AA45
Mécanisme d'action
Le filgotinib est un inhibiteur de la famille des JAK qui est réversible et compétitif de l'adénosine triphosphate (ATP). Les JAK sont des enzymes intracellulaires qui transmettent des signaux provenant des interactions entre des récepteurs de la membrane cellulaire et des cytokines ou des facteurs de croissance. JAK1 joue un rôle important dans la médiation des signaux des cytokines inflammatoires, JAK2 dans la médiation de la myélopoïèse et de l'érythropoïèse et JAK3 joue des rôles essentiels dans la lymphopoïèse et l'homéostasie immune. Dans la voie de signalisation, les JAK phosphorylent et activent des transducteurs de signaux et des activateurs de transcription (STAT) qui modulent l'activité intracellulaire, y compris l'expression des gènes. Le filgotinib module ces voies de signalisation en empêchant la phosphorylation et l'activation des STAT. Dans les essais biochimiques, le filgotinib a inhibé préférentiellement l'activité de JAK1 et a montré une puissance > 5 fois pour JAK1 par rapport à JAK2, JAK3 et TYK2. Dans des tests cellulaires humains, le filgotinib inhibait préférentiellement la signalisation médiée par JAK1/JAK3 en aval des récepteurs hétérodimères de cytokines pour les interleukines IL-2, IL-4 et IL-15, IL-6 médiée par JAK1/2, et les interférons de type I médiés par JAK1/TYK2, avec une sélectivité fonctionnelle par rapport aux récepteurs de cytokines qui envoient un signal par l'intermédiaire de paires JAK2 ou JAK2/TYK2. GS-829845, le métabolite principal du filgotinib, était environ 10 fois moins actif que le filgotinib dans les essais in vitro, alors qu'il affichait une activité inhibitrice préférentielle de JAK1 similaire. Dans un modèle de rat in vivo, l'effet pharmacodynamique global était principalement dû au métabolite.
Effets pharmacodynamiques
Inhibition
de la phosphorylation de STAT1 induite par l'IL-6
Chez des
sujets sains, l'administration du filgotinib a
entraîné une inhibition dose-dépendante de la phosphorylation de STAT1 induite
par l'IL-6 dans le sang total. L'administration du filgotinib
n'a pas affecté la phosphorylation de STAT5 induite par le GM-CSF associée à JAK2.
Immunoglobulines
Dans les
études FINCH 1, 2 et 3, les intervalles médians et interquartiles des valeurs
des IgG, IgM et IgA sériques sont restés largement compris dans les limites
normales de référence pendant les 24 semaines de traitement par le filgotinib chez les patients atteints de polyarthrite
rhumatoïde et pendant les 58 semaines de traitement chez les patients atteints
de rectocolite hémorragique.
Effets
hématologiques
Dans les
études FINCH 1, 2 et 3 chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde,
le traitement par le filgotinib a été associé à une
légère augmentation transitoire de la NAL moyenne qui est restée comprise dans
les limites normales de référence et est revenue progressivement avec la
poursuite du traitement au niveau initial ou proche du niveau initial à la
semaine 12. Dans les études FINCH 1, 2 et 3, les valeurs d'hémoglobine médianes
sont restées stables et comprises dans les limites de la normale pendant 24
semaines de traitement par le filgotinib. Une légère
diminution de la numération plaquettaire médiane est survenue au cours des 4
premières semaines de traitement par le filgotinib et
est restée stable par la suite pendant 24 semaines. La numération plaquettaire
médiane est restée comprise dans les limites de la normale.
Dans l'étude SELECTION, chez les patients atteints de rectocolite hémorragique, les valeurs d'hémoglobine médianes sont restées stables pendant les 58 semaines de traitement par le filgotinib.
Protéine
C-réactive
Des
diminutions de la protéine C-réactive (CRP) sérique ont été observées dès la
deuxième semaine de traitement par le filgotinib et
se sont maintenues pendant les 24 semaines de traitement chez les patients
atteints de polyarthrite rhumatoïde et pendant les 58 semaines de traitement
chez les patients atteints de rectocolite hémorragique.
Efficacité et sécurité cliniques
Polyarthrite rhumatoïde
L'efficacité et la sécurité du filgotinib administré une fois par jour ont été évaluées dans trois études de phase III (FINCH 1, 2 et 3). Il s'agissait d'études multicentriques, randomisées, en double aveugle menées chez des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde active modérée à sévère diagnostiquée selon les critères 2010 de l'American College of Rheumatology (ACR)/de l'European League Against Rheumatism (EULAR).
FINCH 1 était une étude de 52 semaines portant sur 1 755 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde ayant présenté une réponse inadéquate au MTX. Les patients ont reçu le filgotinib 200 mg une fois par jour, le filgotinib 100 mg une fois par jour, l'adalimumab toutes les 2 semaines, ou le placebo, en association avec une dose stable de MTX. À la semaine 24, les patients recevant le placebo ont été randomisés une nouvelle fois pour recevoir le filgotinib 100 mg ou 200 mg une fois par jour jusqu'à la semaine 52. Le critère d'évaluation principal était la proportion de patients ayant atteint une réponse ACR20 à la semaine 12.
FINCH 2 était une étude de 24 semaines portant sur 448 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde ayant présenté une réponse inadéquate aux DMARD biologiques. Les patients ont reçu le filgotinib 200 mg une fois par jour, le filgotinib 100 mg une fois par jour, ou le placebo, en association avec une dose stable continue de DMARDs conventionnels synthétiques (csDMARD : MTX, hydroxychloroquine, sulfasalazine ou léflunomide). Le critère d'évaluation principal était la proportion de patients ayant atteint une réponse ACR20 à la semaine 12.
FINCH 3 était une étude de 52 semaines portant sur 1 249 patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et naïfs de MTX. Les patients ont reçu filgotinib 200 mg une fois par jour plus MTX une fois par semaine, filgotinib 100 mg une fois par jour plus MTX une fois par semaine, filgotinib 200 mg (monothérapie) une fois par jour, ou MTX seul une fois par semaine. Le critère d'évaluation principal était la proportion de patients ayant atteint une réponse ACR20 à la semaine 24.
Réponse
clinique
Des taux de
réponse plus élevés par rapport au placebo ou au MTX ont été observés à la
semaine 2 pour ACR20, et les réponses se sont maintenues jusqu'à la semaine 52.
Le traitement par le filgotinib 200 mg a entraîné des améliorations de toutes les composantes individuelles de la réponse ACR, incluant le nombre d'articulations douloureuses et gonflées, les évaluations globales par le patient et le médecin, l'indice d'incapacité selon le questionnaire d'évaluation de l'état de santé (HAQ-DI), l'évaluation de la douleur et la CRP ultra-sensible, comparativement au placebo ou au MTX. Dans deux des études de phase III (FINCH 1 et FINCH 2), la comparaison (versus placebo) a été effectuée en sus du MTX ou d'un ou plusieurs csDMARD (voir ci-dessus).
Faible
activité de la maladie et rémission
Dans les
études de phase III, la proportion de patients traités par le
filgotinib 200 mg plus MTX ou un autre csDMARD
obtenant un faible niveau d'activité de la maladie et/ou une rémission
(DAS28-CRP
≤ 3,2 et DAS28-CRP < 2,6) aux semaines 12 et 24 était
significativement plus élevée comparativement au placebo ou au MTX. Le
filgotinib 200 mg était non inférieur à l'adalimumab à la semaine 12
pour DAS28-CRP ≤ 3,2 dans
l'étude FINCH 1 (Tableau 3).
Tableau 3 : Réponse clinique aux semaines 12, 24 et 52 dans les études FINCH 1, 2 et 3
FINCH 1
Patients avec RI au MTX |
FINCH 2
Patients avec RI au bDMARD |
FINCH 3
Patients jamais traités par MTX |
|||||||||
Traitement |
FIL
200 mg |
FIL
100 mg |
ADA | PBO |
FIL
200 mg |
FIL
100 mg |
PBO |
FIL
200 mg + MTX |
FIL
100 mg + MTX |
FIL
200 mg mono |
MTX |
+ MTX | + csDMARD | ||||||||||
N
|
475 | 480 | 325 | 475 | 147 | 153 | 148 | 416 | 207 | 210 | 416 |
Semaine | |||||||||||
ACR20 (pourcentage de patients) | |||||||||||
12 | 77***¶ | 70*** | 71 | 50 | 66*** | 58*** | 31 | 77††† | 72†† | 71†† | 59 |
24 | 78††† | 78††† | 74 | 59 | 69††† | 55††† | 34 | 81*** | 80I | 78 | 71 |
52 | 78 | 76 | 74 | - | - | - | - | 75††† | 73†† | 75††† | 62 |
ACR50 (pourcentage de patients)
|
|||||||||||
12 | 47†††¶¶¶ | 36††† | 35 | 20 | 43††† | 32††† | 15 | 53††† | 44††† | 46††† | 28 |
24 | 58††† | 53††† | 52 | 33 | 46††† | 35†† | 19 | 62††† | 57†† | 58†† | 46 |
52 | 62 | 59 | 59 | - | - | - | - | 62††† | 59†† | 61††† | 48 |
ACR70 (pourcentage de patients)
|
|||||||||||
12 | 26†††¶¶¶ | 19††† | 14 | 7 | 22††† | 14† | 7 | 33††† | 27††† | 29††† | 13 |
24 | 36†††¶ | 30††† | 30 | 15 | 32††† | 20†† | 8 | 44††† | 40††† | 40††† | 26 |
52 | 44 | 38 | 39 | - | - | - | - | 48††† | 40†† | 45††† | 30 |
DAS28-CRP ≤ 3,2 (pourcentage de patients)
|
|||||||||||
12 | 50***### | 39*** | 43 | 23 | 41*** | 37*** | 16 | 56††† | 50††† | 48††† | 29 |
24 | 61†††§§§¶¶ | 53†††§§§ | 50 | 34 | 48††† | 38††† | 21 | 69††† | 63††† | 60††† | 46 |
52 | 66¶ | 59 | 59 | - | - | - | - | 69††† | 60†† | 66††† | 48 |
DAS28-CRP < 2,6 (pourcentage de patients) | |||||||||||
12 | 34†††§§§¶¶¶ | 24†††§§ | 24 | 9 | 22††† | 25††† | 8 | 40††† | 32††† | 30††† | 17 |
24 | 48***§§§¶¶¶ | 35***§§§ | 36 | 16 | 31††† | 26†† | 12 | 54*** | 43*** | 42††† | 29 |
52 | 54¶ | 43 | 46 | - | - | - | - | 53††† | 43†† | 46††† | 31 |
CDAI, changement (moyen) par rapport à l'inclusion | |||||||||||
12 | -26,0††† | -23,3††† | -23,5 | -20,3 | -26,2††† | -23,8††† | -17,3 | -27,8††† | -26,1††† | -27,5††† | -22,7 |
24 | -30,6††† | -28,6††† | -28,4 | -26,3 | -30,9††† | -27,8†† | -25,4 | -31,3††† | -30,0††† | -31,3††† | -28,2 |
52 | -32,9 | -30,9 | -31,6 | - | - | - | - | -33,8††† | -31,9† | -33,6††† | -31,2 |
* p ≤ 0,05 ; ** p ≤ 0,01 ; *** p ≤ 0,001 contre placebo (contre MTX pour FINCH 3) (différence statistiquement significative avec ajustement pour multiplicité).
† p ≤ 0,05 ; †† p ≤ 0,01 ; ††† p ≤ 0,001 contre placebo (contre MTX pour FINCH 3) (valeur p nominale).
# p ≤ 0,05 ; ## p ≤ 0,01 ; ### p ≤ 0,001 contre adalimumab pour FINCH 1 (test de non-infériorité, différence statistiquement significative avec ajustement pour multiplicité) (analyse des comparaisons par paires DAS28-CRP ≤ 3,2 et < 2,6 uniquement).
§ p ≤ 0,05 ; §§ p ≤ 0,01 ; §§§ p ≤ 0,001 contre adalimumab pour FINCH 1 (test de non-infériorité, valeur p nominale) (analyse des comparaisons par paires DAS28-CRP ≤ 3,2 et < 2,6 uniquement).
¶ p ≤ 0,05 ; ¶¶ p ≤ 0,01 ; ¶¶¶ p ≤ 0,001 contre adalimumab pour FINCH 1 (test de supériorité, valeur p nominale) (analyse des ACR/20/50/70 et des comparaisons par paires DAS28-CRP ≤ 3,2 et < 2,6 uniquement).
Remarque : Les comparaisons ont été réalisées en sus d'un traitement de fond stable par MTX (FINCH 1) ou un ou plusieurs csDMARDs (FINCH 2).
Réponse
radiographique
L'inhibition
de la progression des lésions structurelles articulaires a été évaluée à l'aide
du score total de Sharp modifié (mTSS) et de ses
composantes, le score d'érosion et le score de pincement articulaire, aux
semaines 24 et 52 dans les études FINCH 1 et FINCH 3.
Chez les patients qui présentaient une réponse inadéquate au MTX, le traitement par filgotinib plus MTX a entraîné une inhibition statistiquement significative de la progression des lésions articulaires structurelles comparée au placebo plus MTX à la semaine 24 (Tableau 4). Les analyses des scores d'érosion et de pincement articulaire étaient cohérentes avec les scores globaux.
Tableau 4 : Réponse radiographique aux semaines 24 et 52 dans les études FINCH 1 et 3
FINCH 1
Patients avec RI au MTX |
FINCH 3 Patients jamais traités par MTX |
|||||||
Traitement |
FIL
200 mg |
FIL
100 mg |
ADA | PBO |
FIL
200 mg + MTX |
FIL
100 mg + MTX |
FIL
200 mg mono |
MTX |
+ MTX | ||||||||
N | 475 | 480 | 325 | 475 | 416 | 207 | 210 | 416 |
Semaine | ||||||||
Score total de Sharp modifié (mTSS), changement moyen (ET) par rapport à l'inclusion | ||||||||
24 |
0,13
(0,94)*** |
0,17
(0,91)*** |
0,16
(0,95) |
0,37
(1,42) |
0,21
(1,68) |
0,22
(1,53) |
-0,04
(1,71)†† |
0,51
(2,89) |
52 |
0,21
(1,43) |
0,50
(2,10) |
0,58
(3,62) |
- |
0,31
(1,81)††† |
0,23
(1,11)†† |
0,33
(1,90)†† |
0,81
(3,09) |
Proportion de patients sans progression radiographiquea | ||||||||
24 | 88 %** | 86 % | 86 % | 81 % | 81 %† | 77 % | 83 %† | 72 % |
52 | 88 % | 81 % | 82 % | - | 81 %†† | 76 % | 77 % | 71 % |
a Absence de progression définie par un changement du mTSS ≤ 0.
* p ≤ 0,05 ; ** p ≤ 0,01 ; *** p ≤ 0,001 contre placebo (différence statistiquement significative avec ajustement pour multiplicité).
† p ≤ 0,05 ; †† p ≤ 0,01 ; ††† p ≤ 0,001 contre placebo (contre MTX pour FINCH 3) (valeur p nominale).
Réponse
fonctionnelle et résultats associés à l'état de santé
Le traitement
par le filgotinib 200 mg a entraîné une amélioration
significative de la capacité fonctionnelle telle que mesurée par le changement
par rapport à l'inclusion du HAQ-DI (Tableau 5).
Tableau 5 : Changement moyen du HAQ-DI par rapport à l'inclusion aux semaines 12, 24 et 52 dans les études FINCH 1, 2 et 3
Changement moyen par rapport à l'inclusion | |||||||||||
FINCH 1
Patients avec RI au MTX |
FINCH 2
Patients avec RI au bDMARD |
FINCH 3
Patients jamais traités par MTX |
|||||||||
Traitement |
FIL
200 mg |
FIL
100 mg |
ADA | PBO |
FIL
200 mg |
FIL
100 mg |
PBO |
FIL
200 mg + MTX |
FIL
100 mg + MTX |
FIL
200 mg mono |
MTX |
+ MTX | + csDMARD | ||||||||||
N | 475 | 480 | 325 | 475 | 147 | 153 | 148 | 416 | 207 | 210 | 416 |
Semaine | |||||||||||
Indice d'incapacité selon le questionnaire d'évaluation de l'état de santé (HAQ-DI) | |||||||||||
Score à l'inclusion | 1,59 | 1,55 | 1,59 | 1,63 | 1,70 | 1,64 | 1,65 | 1,52 | 1,56 | 1,56 | 1,60 |
12 | -0,69*** | -0,56*** | -0,61 | -0,42 | -0,55*** | -0,48*** | -0,23 | -0,85††† | -0,77††† | -0,76††† | -0,61 |
24 | -0,82††† | -0,75††† | -0,78 | -0,62 | -0,75††† | -0,60†† | -0,42 | -0,94*** | -0,90** | -0,89† | -0,79 |
52 | -0,93 | -0,85 | -0,85 | - | - | - | - | -1,00††† | -0,97 | -0,95† | -0,88 |
* p ≤ 0,05 ; ** p ≤ 0,01 ; *** p ≤ 0,001 contre placebo (différence statistiquement significative avec ajustement pour multiplicité).
† p ≤ 0,05 ; †† p ≤ 0,01 ; ††† p ≤ 0,001 contre placebo (contre MTX pour FINCH 3) (valeur p nominale).
Les résultats associés à l'état de santé ont été évalués par le questionnaire abrégé sur la santé (Short Formhealthsurvey, SF-36). Les patients traités par le filgotinib 200 mg plus MTX ou un autre csDMARD ont démontré une amélioration numérique plus importante par rapport à l'inclusion du score résumé des composantes physiques du SF-36 ainsi que du score d'évaluation fonctionnelle de la fatigue dans le traitement des maladies chroniques (FACIT-F) comparativement au placebo plus MTX/csDMARD ou MTX aux semaines 12 et 24.
Efficacité
à long terme
Dans une étude
d'extension en ouvert à long terme de phase II (DARWIN 3), des réponses
persistantes et durables ont été observées, et les réponses ACR20/50/70 se sont
maintenues pendant une période allant jusqu'à 3 ans chez les patients ayant
reçu le filgotinib 200 mg en monothérapie ou en
association au MTX.
Rectocolite
hémorragique
L'efficacité
et la sécurité du filgotinib une fois par jour ont
été évaluées dans une étude de phase IIb/III
combinée, randomisée, en double aveugle et contrôlée contre placebo (SELECTION)
chez des patients atteints de rectocolite hémorragique active modérée à sévère
(score Mayo de 6 à 12 ; sous-score endoscopique ≥ 2 ; sous-score de
rectorragie ≥ 1 ; sous-score de fréquence des selles ≥ 1 ; et sous-
score d'évaluation globale du médecin ≥ 2). L'étude SELECTION consistait
en deux études d'induction (UC-1 et UC-2) suivies d'une étude d'entretien
(UC-3), pour une durée totale de 58 semaines de traitement. Les patients
étaient autorisés à utiliser des doses stables de traitements concomitants pour
la rectocolite hémorragique, notamment des aminosalicylates
oraux, des corticoïdes oraux (dose équivalente à la prednisone jusqu'à 30
mg/jour) et des immunomodulateurs (azathioprine, 6-MP ou méthotrexate).
UC-1 était une étude d'induction de 11 semaines menée auprès de 659 patients atteints de rectocolite hémorragique naïfs de traitement biologique et qui présentaient une réponse inadéquate, une perte de réponse ou une intolérance aux corticoïdes ou aux immunomodulateurs. Les patients ont reçu le filgotinib 200 mg une fois par jour (N = 245), le filgotinib 100 mg une fois par jour (N = 277) ou un placebo (N = 137). À l'inclusion, 56 % des patients avaient un sous-score endoscopique de 3 ; 24 % recevaient des corticoïdes oraux uniquement, 23 % des immunomodulateurs uniquement, 7 % des corticoïdes et des immunomodulateurs, et 47 % ne recevaient ni corticoïdes ni immunomodulateurs.
UC-2 était une étude d'induction de 11 semaines menée auprès de 689 patients atteints de rectocolite hémorragique préalablement traités par un agent biologique et qui présentaient une réponse inadéquate, une perte de réponse ou une intolérance à un inhibiteur du facteur de nécrose tumorale (TNF) ou au vedolizumab. Les patients ont reçu le filgotinib 200 mg une fois par jour (N = 262), le filgotinib 100 mg une fois par jour (N = 285) ou un placebo (N = 142). À l'inclusion, 78 % des patients avaient un sous-score endoscopique de 3 ; 85 % n'avaient pas répondu à au moins un inhibiteur du TNF, 52 % n'avaient pas répondu au vedolizumab et 43 % n'avaient pas répondu à au moins un inhibiteur du TNF et au vedolizumab ; 36 % recevaient des corticoïdes oraux uniquement, 13 % des immunomodulateurs uniquement, 10 % des corticoïdes et des immunomodulateurs et 41 % ne recevaient ni corticoïdes ni immunomodulateurs.
Le critère d'évaluation principal pour UC-1 et UC-2 était la proportion de patients ayant obtenu une rémission clinique à la semaine 10. La rémission clinique était définie par un sous-score endoscopique Mayo de 0 ou 1 (un sous-score endoscopique de 0 étant défini comme normal ou une maladie inactive et un sous-score de 1 étant défini comme la présence d'un érythème, une diminution de la trame vasculaire et l'absence de fragilité), un sous-score de rectorragie de 0 (absent) et une diminution d'au moins un point du sous-score de fréquence des selles par rapport au score à l'inclusion pour atteindre 0 ou 1. Les principaux critères secondaires d'efficacité comprenaient la rémission du score Mayo, la rémission endoscopique et la rémission histologique à la semaine 10.
UC-3 était une étude d'entretien de 47 semaines menée auprès de 558 patients atteints de rectocolite hémorragique ayant obtenu une réponse clinique ou une rémission à la semaine 10 avec le filgotinib dans UC-1 (N = 320) ou UC-2 (N = 238). La réponse clinique était définie comme une diminution du score Mayo de ≥ 3 points et une diminution ≥ 30 % par rapport au score à l'inclusion, accompagnée d'une diminution du sous-score de rectorragie de ≥ 1 point ou d'un sous-score de rectorragie absolu de 0 ou 1. Les patients ont été de nouveau randomisés à la semaine 11 pour recevoir leur dose d'induction de filgotinib ou un placebo jusqu'à la semaine 58. Comme dans UC-1 et UC-2, les patients étaient autorisés à utiliser des doses orales stables d'aminosalicylates ou d'immunomodulateurs ; cependant, une diminution progressive des corticoïdes était requise trois semaines après l'entrée dans cette étude. Le critère d'évaluation principal était la proportion de patients ayant obtenu une rémission clinique à la semaine 58. Les principaux critères secondaires d'efficacité étaient la rémission du score Mayo, le maintien de la rémission clinique, la rémission clinique de 6 mois sans corticoïdes, la rémission endoscopique et la rémission histologique à la semaine 58.
Résultats
cliniques
Dans les
études UC-1 et UC-2, une proportion significativement plus importante de
patients ayant reçu le filgotinib 200 mg a obtenu une
rémission clinique à la semaine 10 par rapport au placebo (Tableau 6). Une
proportion significativement plus importante de patients naïfs de traitement
biologique (UC-1) ayant reçu le filgotinib 200 mg a
obtenu une rémission du score Mayo, une rémission endoscopique et une rémission
histologique à la semaine 10, par rapport au placebo (Tableau 6).
L'efficacité dans le groupe filgotinib 100 mg par rapport au placebo n'était pas statistiquement significative à la semaine 10, que ce soit dans UC-1 ou UC-2.
Tableau 6 : Proportion de patients ayant atteint les critères d'efficacité à la semaine 10 dans les études d'induction UC-1 et UC-2.
Critère d'évaluation
n (%) |
UC-1
Naïfs de traitement biologique N = 659 |
UC-2
Préalablement traités par un agent biologiquea N = 689 |
||||
FIL
200 mg N = 245 |
Placebo
N = 137 |
Différence de
traitement et
IC à 95 % |
FIL
200 mg N = 262 |
Placebo
N = 142 |
Différence de
traitement et
IC à 95 % |
|
Rémission clinique b |
64
(26,1 %) |
21
(15,3 %) |
10,8 %
(2,1 %, 19,5 %) p = 0,0157 |
30
(11,5 %) |
6
(4,2 %) |
7,2 %
(1,6 %, 12,8 %) p = 0,0103 |
Échec de traitement par TNF et vedolizumabc | - | - | - |
8/120
(6,7 %) |
1/64
(1.6%) |
- |
Rémission du score Mayo d |
60
(24,5 %) |
17
(12,4 %) |
12,1 %
(3,8 %, 20,4 %) p = 0,0053 |
25
(9,5 %) |
6
(4,2%) |
5,3 %
(-0,1 %, 10,7 %) |
Rémission endoscopique e |
30
(12,2 %) |
5
(3,6 %) |
8,6 %
(2,9 %, 14,3 %) p = 0,0047 |
9
(3,4 %) |
3
(2,1 %) |
1,3 %
(-2,5 %, 5,1 %) |
Rémission histologique f |
86
(35,1 %) |
22
(16,1 %) |
19,0 %
(9,9 %, 28,2 %) p < 0,0001 |
52
(19,8 %) |
12
(8,5 %) |
11,4 %
(4,2 %, 18,6 %) |
a Préalablement traités par un agent biologique = Patients ayant déjà présenté une réponse inadéquate, une perte de réponse ou une intolérance à un inhibiteur du TNF ou au vedolizumab.
b Critère d'évaluation principal. La rémission clinique était définie comme un sous-score endoscopique Mayo de 0 ou 1 (un sous-score endoscopique de 0 étant défini comme normal ou une maladie inactive et un sous-score de 1 étant défini comme la présence d'érythème, une diminution de la trame vasculaire et l'absence de fragilité), un sous-score de rectorragie de 0 (absent) et une diminution d'au moins un point du sous-score de fréquence des selles par rapport au score à l'inclusion pour atteindre 0 ou 1.
c Analyse de sous-groupe basée sur les patients en échec de traitement par un inhibiteur du TNF et par le vedolizumab. d La rémission du score Mayo était définie comme un score ≤ 2 sans aucun sous-score individuel > 1.
d La rémission endoscopique était définie comme un sous-score endoscopique Mayo de 0.
e La rémission histologique était évaluée à l'aide des scores histologiques de Geboes et définie comme suit : grade 0 pour les scores ≤ 0,3, grade 1 pour les scores ≤ 1,1, grade 2a pour les scores ≤ 2A.3, grade 2b pour les scores 2B.0, grade 3 pour les scores de 3,0, grade 4 pour les scores de 4,0 et grade 5 pour les scores de 5,0.
f La proportion de patients des études UC-1 et UC-2 ayant obtenu une réponse clinique était respectivement de 66,5 % et 53,1 %, pour les patients ayant reçu le filgotinib 200 mg, contre 46,7 % et 17,6 %, respectivement, pour les patients ayant reçu le placebo à la semaine 10.
Dans l'étude d'entretien (UC-3), une proportion significativement plus importante de patients ayant reçu le filgotinib 200 mg ou le filgotinib 100 mg a obtenu une rémission clinique à la semaine 58 par rapport aux patients ayant reçu le placebo. La proportion de patients ayant obtenu une rémission clinique est présentée dans le Tableau 7. Une proportion significativement plus importante de patients ayant reçu le filgotinib 200 mg a obtenu une rémission du score Mayo, un maintien de la rémission clinique, une rémission clinique de 6 mois sans corticoïdes, une rémission endoscopique et une rémission histologique à la semaine 58 par rapport aux patients ayant reçu le placebo.
Les principaux résultats secondaires d'efficacité du traitement par filgotinib 100 mg par rapport au placebo n'étaient pas statistiquement significatifs à la semaine 58.
Tableau 7 : Proportion de patients ayant répondu aux critères d'efficacité à la semaine 58 dans l'étude d'entretien UC-3.
Critère d'évaluation n (%) | Induction FIL 200 mg | ||
FIL 200 mg
N = 199 |
Placebo
N = 98 |
Différence de
traitement et IC à 95 % |
|
Rémission clinique a b |
74
(37,2%) |
11
11,2%) |
26.0%
(16.0%, 35.9%) p < 0.0001 |
Naïfs de traitement
biologique |
52/107
(48,6%) |
9/54
(16,7%) |
- |
Préalablement traités par un
agent biologique |
22/92
(23,9%) |
2/44
(4,5%) |
- |
Rémission du score Mayo c |
69
(34,7%) |
9
(9,2%) |
25,5%
(16,0%, 35,0%) p < 0,0001 |
Maintien de la rémission clinique d b |
36
(18,1%) |
5
(5,1%) |
13,0%
(5,3%, 20,6%) p = 0,0024 |
Naïfs de traitement
biologique |
25/107
(23,4%) |
4/54
(7,4%) |
- |
Préalablement traités par un
agent biologique |
11/92
(12,0%) |
1/44
(2,3%) |
- |
Rémission clinique de 6 mois sans corticoïdes e b |
25/92
(27,2%) |
3/47
(6,4%) |
20,8%
(7,7%, 33,9%) p = 0,0055 |
Naïfs de traitement
biologique |
18/43
(41,9%) |
2/22
(9,1%) |
- |
Préalablement traités par un
agent biologique |
7/49
(14,3%) |
1/25
(4,0%) |
- |
Rémission endoscopique f |
31
(15,6%) |
6
(6,1%) |
9,5%
(1,8%, 17,1%) p = 0,0157 |
Rémission histologique g |
76
(38,2%) |
13
(13,3%) |
24,9%
(14,6%, 35,2%) p < 0,0001 |
a Critère d'évaluation principal. La rémission clinique était définie comme un sous-score endoscopique Mayo de 0 ou 1 (un sous-score de 0 étant défini comme normal ou une maladie inactive et un sous-score de 1 étant défini comme la présence d'un érythème, une diminution de la trame vasculaire et l'absence de fragilité), un sous-score de rectorragie de 0 (absent) et une diminution d'au moins un point du sous-score de fréquence des selles par rapport au score à l'inclusion dans l'étude d'induction pour atteindre 0 ou 1.
b Analyse de sous-groupe basée sur la participation des patients à UC-1 (naïfs de traitement biologique) ou UC-2 (préalablement traités par un agent biologique ; inhibiteur du TNF et/ou vedolizumab).
c La rémission du score Mayo était définie comme un score ≤ 2 sans aucun sous-score individuel > 1.
d Une rémission clinique durable était définie comme une rémission clinique à la fois à la semaine 10 et à la semaine 58.
e La rémission clinique de 6 mois sans corticoïdes était définie comme une rémission clinique à la semaine 58 chez les patients qui étaient sous corticoïdes à l'inclusion dans UC 3 et n'ayant pas reçu de corticoïdes pendant au moins 6 mois avant la semaine 58.
f La rémission endoscopique était définie comme un sous-score endoscopique Mayo de 0.
g La rémission histologique était évaluée à l'aide des scores histologiques de Geboes et définie comme suit : grade 0 pour les scores ≤ 0,3, grade 1 pour les scores ≤ 1,1, grade 2a pour les scores ≤ 2A.3, grade 2b pour les scores 2B.0, grade 3 pour les scores de 3,0, grade 4 pour les scores de 4,0 et grade 5 pour les scores de 5,0.
Réponse
endoscopique
La réponse
endoscopique était définie comme un sous-score endoscopique de 0 ou 1.
La
proportion de patients dans UC-1 et UC-2 ayant obtenu une réponse
endoscopique
était respectivement de 33,9% et 17,2%, pour les patients ayant reçu le
filgotinib 200 mg contre 20,4 % et 7,7 %, respectivement,
pour les patients ayant reçu le placebo, à la semaine 10. Dans UC-3,
40,7 % des
patients ayant reçu le filgotinib 200 mg contre 15,3
% des patients ayant reçu le placebo ont obtenu une réponse
endoscopique à la
semaine 58.
Résultats
concernant la qualité de vie liée à la santé (QVLS)
Les patients
ayant reçu le filgotinib 200 mg ont rapporté une
augmentation (amélioration) du score total et des scores des quatre domaines du
questionnaire sur les maladies inflammatoires de l'intestin ([IBDQ] symptômes
intestinaux, fonction systémique, fonction émotionnelle et fonction sociale) à
la semaine 10 dans UC-1 et UC-2, et à la semaine 58 dans UC-3.
Étude
d'extension à long terme
Les patients
n'ayant pas obtenu de réponse clinique ou de rémission à la semaine 10 dans
UC-1 ou UC-2 avaient la possibilité de recevoir du filgotinib
200 mg en ouvert dans l'étude SELECTION LTE.
Après 12
semaines de traitement supplémentaire par filgotinib
200 mg dans l'étude SELECTION LTE, la proportion de patients des études UC-1 et
UC-2 ayant obtenu une rémission du score Mayo partiel était respectivement de
17,1 % (12/70) et 16,7 % (15/90), et une réponse du score Mayo partiel était
obtenue respectivement par 65,7 % (46/70) et 62,2 % (56/90). La rémission du
score Mayo partiel était définie comme un score Mayo partiel ≤ 1 et la
réponse au score Mayo partiel était définie comme une réduction de ≥ 2 du
score Mayo partiel et une réduction d'au moins 30 % par rapport au score à
l'inclusion dans l'étude d'induction, avec une diminution concomitante de ≥
1 du sous-score de rectorragie ou un sous-score de rectorragie absolu de 0 ou
1.
Population pédiatrique
L'Agence européenne des médicaments a différé l'obligation de soumettre les résultats d'études réalisées avec le filgotinib dans un ou plusieurs sous-groupes de la population pédiatrique dans le traitement de l'arthrite chronique idiopathique (y compris la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite ankylosante, l'arthrite psoriasique et l'arthrite chronique juvénile idiopathique) et de la rectocolite hémorragique (voir rubrique Posologie et mode d'administration pour les informations concernant l'usage pédiatrique).
Absorption
Après administration orale, le filgotinib a été absorbé rapidement et la médiane de sa concentration plasmatique maximale a été observée 2 à 3 heures après la dernière dose suivant l'administration de doses multiples ; les médianes des concentrations plasmatiques maximales de son métabolite principal GS-829845 ont été observées 5 heures après la dernière dose suivant l'administration de doses multiples. Les expositions (ASC) et Cmax du filgotinib et du GS-829845 étaient similaires chez les sujets adultes sains et les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde et de rectocolite hémorragique. Les expositions (ASC) et Cmax du filgotinib et du GS-829845 sont proportionnelles à la dose dans l'intervalle des doses thérapeutiques. Les concentrations à l'état d'équilibre du filgotinib sont atteintes en 2 - 3 jours avec une accumulation négligeable après administration une fois par jour. Les concentrations à l'état d'équilibre du GS-829845 sont atteintes en 4 jours avec une accumulation approximativement doublée après administration une fois par jour du filgotinib.
Aucune différence cliniquement significative n'a été observée concernant les expositions lorsque le filgotinib était administré avec un repas riche en graisses et un repas pauvre en graisses par rapport à un état de jeûne. Le filgotinib peut être administré avec ou sans nourriture.
Les expositions à l'état d'équilibre du filgotinib et du GS-829845 sont fournies dans le Tableau 8.
Tableau 8 : Paramètres pharmacocinétiques de l'administration répétée du filgotinib et du GS-829845 après l'administration orale du filgotinib 200 mg avec ou sans nourriture dans les populations de patients
Polyarthrite rhumatoïde a | Rectocolite hémorragique b | |||
Paramètre Moyenne (%CV) | Filgotinibc | GS-829845d | Filgotinib | GS-829845 |
Cmax (µg/mL) | 2,15 (48,1) | 4,43 (29,3) | 2,12 (50,3) e | 4,02 (30,5) e |
ASCtau (µg•h/mL) | 6,77 (43,7) | 83,2 (27,3) | 6,15 (28,1) f | 72,1 (33,9) g |
a D'après des analyses PK approfondies des études FINCH 1, FINCH 2 et FINCH 3 chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde recevant 200 mg de filgotinib une fois par jour.
b D'après l'analyse PK intensive de l'étude SELECTION chez les patients atteints de rectocolite hémorragique recevant 200 mg de filgotinib une fois par jour.
c N = 37
d N = 33
e N = 13
f N = 12
g N = 11
Distribution
La liaison du filgotinib et du GS-829845 aux protéines plasmatiques humaines est faible (55 - 59 % et 39 - 44 %, respectivement). Le rapport sang/plasma du filgotinib était compris entre 0,85 et 1,1 ce qui n'indique aucune distribution préférentielle du filgotinib et du GS-829845 dans les cellules sanguines. Le filgotinib et le GS-829845 sont des substrats du transporteur glycoprotéine P (P-gp).
Biotransformation
Le filgotinib est largement métabolisé, environ 9,4 % et 4,5 % d'une dose administrée par voie orale étant récupérés sous forme inchangée dans les urines et les fèces respectivement. Le filgotinib est principalement métabolisé par la CES2, et dans une moindre mesure par la CES1. Les CES2 et CES1 forment le GS-829845, un métabolite actif circulant qui est environ 10 fois moins puissant que le composé parent. Dans une étude de pharmacologie clinique, le filgotinib et le GS-829845 représentaient la majorité de la radioactivité circulant dans le plasma (2,9 % et 92 %, respectivement). Aucun autre métabolite principal n'a été identifié.
Dans la mesure où tant le filgotinib que le GS-829845 contribuent à l'efficacité, leurs expositions ont été combinées en un seul paramètre, ASCeff. L'ASCefff est la somme de l'ASC du filgotinib et du GS-829845, corrigée en fonction de leurs poids moléculaires et puissances respectifs.
Élimination
Environ 87 % de la dose administrée a été éliminée dans les urines sous forme de filgotinib et de ses métabolites, tandis qu'environ 15 % de la dose a été éliminée dans les selles. Le GS-829845 représentait respectivement environ 54 % et 8,9 % de la dose récupérée dans les urines et les selles. Les demi-vies terminales moyennes du filgotinib et du GS-829845 étaient respectivement d'environ 7 et 19 heures.
Autres populations particulières
Poids,
sexe, race et âge
Le poids
corporel, le sexe, la race et l'âge n'ont pas eu d'effet cliniquement pertinent
sur la pharmacocinétique (ASC) du filgotinib ou du
GS-829845.
Personnes
âgées
Il n'y avait
aucune différence cliniquement pertinente des expositions (ASC et Cmax) moyennes du filgotinib
et du GS-829845 entre les patients âgés de ≥ 65 ans et les patients
adultes âgés de < 65 ans.
Insuffisance
rénale
Les
pharmacocinétiques du filgotinib et du GS-829845
n'ont pas été affectées chez les sujets présentant une insuffisance rénale
légère (ClCr 60 à < 90 mL/min).
Des augmentations des expositions (ASC) du filgotinib,
du GS-829845 et de l'ASCeff combinée (multipliées par
≤ 2) ont été observées chez les sujets présentant une insuffisance rénale
modérée (ClCr 30 à < 60 mL/min).
Chez les sujets présentant une insuffisance rénale sévère (ClCr
15 à < 30 mL/min), l'exposition (ASC) du filgotinib a été multipliée par 2,2 et l'exposition du
GS-829845 a augmenté de manière significative de 3,5 fois, ce qui a entraîné
une augmentation de 3 fois de l'ASCeff. La
pharmacocinétique du filgotinib n'a pas été étudiée
chez les sujets atteints d'insuffisance rénale terminale (ClCr
< 15 mL/min).
Insuffisance
hépatique
Aucune
modification cliniquement pertinente des expositions (ASC) du filgotinib et du GS-829845 individuellement ou de leur
exposition combinée (ASCeff) n'a été
observée chez les sujets présentant une insuffisance hépatique modérée (grade B
de Child-Pugh). La pharmacocinétique du filgotinib n'a pas été étudiée chez les sujets présentant
une insuffisance hépatique sévère (Grade C de Child-Pugh).
Effet du filgotinib sur d'autres médicaments
Les interactions potentielles entre le filgotinib et les médicaments co-administrés sont répertoriées dans le Tableau 9 ci-dessous (une augmentation est indiquée par « ↑ », une diminution par « ↓ », et une absence de changement par « ↔ » ; les variations dans les limites 70 % à 143 % sont considérées sans effet sauf indication contraire).
Tableau 9 : Études d'interactions avec le filgotinib1
Médicament par classe thérapeutique/Mécanisme d'interaction possible |
Effets sur les
concentrations des médicaments.
Changement moyen de pourcentage d'ASC, Cmax |
Recommandation concernant la co-administration avec le filgotinib |
ANTI-INFECTIEUX | ||
Antimycobactériens | ||
Rifampicine (600 mg une fois par
jour)2 (Induction de la P-gp) |
Filgotinib :
ASC : ↓ 27 % Cmax : ↓ 26 % GS-829845 : ASC : ↓ 38 % Cmax : ↓ 19 % ASCeff6 : ↓ 33 % |
En cas de co-administration,
aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire. |
Antifongiques | ||
Itraconazole (200 mg dose unique)3
(Inhibition de la P-gp) |
Filgotinib :
ASC : ↑ 45 % Cmax : ↑ 64 % GS-829845 : ASC : ↔ Cmax : ↔ ASCeff : ↑ 21 % |
En cas de co-administration, aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire. |
RÉDUCTEURS D'ACIDITÉ GASTRIQUE | ||
Famotidine (40 mg deux fois par jour)2
(Augmente le pH gastrique) |
Filgotinib :
ASC : ↔ Cmax : ↔ GS-829845 : ASC : ↔ Cmax : ↔ |
En cas de co-administration, aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire. |
Oméprazole (40 mg une fois par jour)2
(Augmente le pH gastrique) |
Filgotinib :
ASC : ↔ Cmax : ↓ 27 % GS-829845 : ASC : ↔ Cmax : ↔ |
En cas de co-administration, aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire. |
INHIBITEURS DE LA HMG CO-A RÉDUCTASE | ||
Atorvastatine (40 mg dose unique)
(Inhibition des CYP3A4/ OATP/BCRP) |
Atorvastatine :
ASC : ↔ Cmax : ↓ 18 % 2-hydroxy-atorvastatine : ASC : ↔ Cmax : ↔ |
En cas de co-administration, aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire. |
Pravastatine (40 mg dose unique)4
(Inhibition des OATP) |
Pravastatine :
ASC : ↔ Cmax : ↑ 25 % |
En cas de co-administration, aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire. |
Rosuvastatine (10 mg dose unique)4
(Inhibition des OATP et de la BCRP) |
Rosuvastatine :
ASC : ↑ 42 % Cmax : ↑ 68 % |
En cas de co-administration, aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire. |
ANTI-DIABÉTIQUES ORAUX | ||
Metformine (850 mg dose unique)4
(Inhibition des OCT2, MATE1 et MATE-2K) |
Metformine :
ASC : ↔ Cmax : ↔ |
En cas de co-administration, aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire. |
CONTRACEPTIFS ORAUX | ||
Éthinylestradiol (0,03 mg dose unique)/lévonorgestrel (0,15 mg dose unique)4 |
Éthinylestradiol :
ASC : ↔ Cmax : ↔ Lévonorgestrel : ASC : ↔ Cmax : ↔ |
En cas de co-administration, aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire. |
SÉDATIFS/HYPNOTIQUES | ||
Midazolam (2 mg dose unique)4,5
(Inhibition du CYP3A4) |
Midazolam :
ASC : ↔ Cmax : ↔ 1'OH-midazolam : ASC : ↔ Cmax : ↔ |
En cas de co-administration, aucune adaptation de la posologie n'est nécessaire. |
GS-829845 : métabolite principal du filgotinib.
1 Toutes les études d'interactions ont été menées chez des volontaires sains.
2 Étude menée avec une dose unique de filgotinib 200 mg.
3 Étude menée avec une dose unique de filgotinib 100 mg.
4 Étude menée avec filgotinib 200 mg une fois par jour.
5 Les limites de bioéquivalence sont de 80 - 125 % pour le midazolam et le 1'OH-midazolam.
6 Dans la mesure où tant le filgotinib que le GS-829845 contribuent à l'efficacité, leurs expositions ont été combinées en un seul paramètre, ASCeff. L'ASCefff est l'ASC combinée du filgotinib et du GS-829845, corrigée en fonction de leurs poids moléculaires et puissances respectifs.
Effet
potentiel du filgotinib sur d'autres médicaments
In vitro, les données indiquent que le filgotinib et le
GS-829845 ne sont pas des inhibiteurs de l'activité de : CYP2B6, CYP2C8,
CYP2C9, CYP2C19, CYP2D6, UGT1A1, UGT1A4, UGT1A6, UGT1A9 et UGT2B7 à des
concentrations cliniquement pertinentes. Le potentiel du filgotinib
à induire in vivo le métabolisme médié par le récepteur constitutif de l'androstane (CAR) du CYP2B6 est inconnu.
Aucune
conclusion ne peut être tirée des données in vitro en ce qui concerne le
potentiel du filgotinib à inhiber ou induire le
CYP1A2. Les données in vivo disponibles ont démontré l'absence
d'inhibition ou d'induction du métabolisme médié par le CYP3A4.
Les études in vitro indiquent que le filgotinib et le GS-829845 ne sont pas des inhibiteurs de P-gp, BCRP, OCT1, BSEP, OAT1, OAT3 ou OAT4 à des concentrations cliniquement pertinentes.
Le filgotinib n'a aucun effet ou un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Cependant, les patients doivent être informés que des sensations vertigineuses ont été rapportées au cours du traitement par Jyseleca (voir rubrique Effets indésirables).
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme.
Le potentiel cancérogène du filgotinib a été évalué dans une étude de 6 mois chez la souris transgénique rasH2 et une étude de 2 ans chez le rat. Le filgotinib n'était pas cancérogène chez les souris à des doses allant jusqu'à 150 mg/kg/jour, ce qui a entraîné des expositions environ 25 et 12 fois celles observées chez l'homme aux doses de 100 mg et 200 mg une fois par jour, respectivement. Dans l'étude de 2 ans chez le rat, le traitement par le filgotinib a entraîné une augmentation de l'incidence et une diminution de la latence des tumeurs bénignes à cellules de Leydig à la dose maximale de 45 mg/kg/jour (expositions d'environ 4,2 fois les expositions chez l'homme à la dose de 200 mg une fois par jour) ; la pertinence clinique de cette observation est minime.
Le filgotinib n'était ni mutagène ni clastogène dans le test de mutation inverse bactérien in vitro, le test d'aberration chromosomique in vitro et le test du micronoyau in vivo chez le rat.
Des effets indésirables de dégénération/nécrose d'améloblastes d'incisives ont été faites chez le rat à des expositions de 21 à 28 fois supérieures aux expositions cliniques à la dose de 200 mg de filgotinib, avec des marges d'exposition aux niveaux sans effet nocif observé (NOAEL) allant de 3,5 à 8 fois. La pertinence de ces effets dentaires chez l'homme est considérée comme faible puisqu'à la différence des patients adultes, les améloblastes chez le rat persistent à l'âge adulte pour soutenir la croissance continue à vie des incisives.
Une altération de la spermatogenèse et des effets histopathologiques sur les organes reproducteurs mâles (testicules et épididyme) ont été observés avec le filgotinib chez les rats et les chiens. Aux niveaux sans effet nocif observé chez les chiens (l'espèce la plus sensible), la marge d'exposition est multipliée par 2,7 par rapport à la dose de 200 mg une fois par jour chez l'homme. La gravité des effets histologiques dépendait de la dose. Les effets spermatogéniques et histopathologiques n'étaient pas entièrement réversibles à des marges d'exposition d'environ 7 à 9 fois l'exposition à la dose de 200 mg une fois par jour chez l'homme.
Des études sur le développement embryofœtal chez les rats et les lapins ont démontré l'embryolétalité et la tératogénicité à des expositions comparables à 200 mg de filgotinib une fois par jour chez l'homme. Des malformations et/ou des variations viscérales et squelettiques ont été observées à toutes les doses de filgotinib.
Le filgotinib a été administré à des rates gravides à des doses de 25, 50 et 100 mg/kg/jour. Des augmentations liées à la dose de l'incidence de l'hydrocéphalie interne, des uretères dilatés et des anomalies vertébrales multiples ont été observées à toutes les doses. À 100 mg/kg/jour, un nombre accru de résorptions précoces et tardives ainsi qu'une diminution du nombre de fœtus viables ont été observés. En outre, le poids des fœtus a diminué.
Chez le lapin, le filgotinib a provoqué des malformations viscérales principalement dans les poumons et le système cardiovasculaire, à une dose de 60 mg/kg/jour. Le filgotinib a provoqué des malformations du squelette affectant la région de la colonne vertébrale à des doses de 25 et 60 mg/kg/jour, principalement dans les vertèbres, les côtes et les sternèbres. Des sternèbres fusionnés sont également apparus à la dose de 10 mg/kg/jour de filgotinib. Une ossification squelettique retardée a été mise en évidence à la dose de 60 mg/kg/jour.
Aucun effet délétère sur le développement pré/postnatal n'a été observé chez les rats dans une étude sur le développement pré/postnatal du filgotinib et du GS-829845. Le filgotinib et le GS-829845 ont été détectés chez des ratons allaités après l'administration du filgotinib à des rates en lactation du 6e jour de la gestation jusqu'à 10 jours après la mise-bas à des doses de 2, 5 et 15 mg/kg/jour, probablement en raison de la présence du filgotinib dans le lait. À la dose maximale testée, l'exposition systémique maternelle (ASC) au filgotinib chez les rates était environ 2 fois plus élevée que l'exposition humaine à la dose de 200 mg une fois par jour ; l'exposition des ratons allaités était inférieure à 6 % de l'exposition maternelle au 10e jour après la mise-bas. En raison de la faible exposition des animaux, l'étude sur le développement pré/postnatal a été jugée non concluante.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Liste I.
Prescription initiale hospitalière annuelle.
Prescription initiale réservée à certains spécialistes.
Renouvellement de la prescription réservé aux spécialistes en HEPATO/GASTRO-ENTEROLOGIE.
Renouvellement de la prescription réservé aux spécialistes en MEDICINE INTERNE.
Renouvellement de la prescription réservé aux spécialistes en RHUMATOLOGIE.
Médicament d'exception
Prescription initiale hospitalière annuelle.
Prescription initiale réservée à certains spécialistes.
Renouvellement de la prescription réservé aux spécialistes en HEPATO/GASTRO-ENTEROLOGIE.
Renouvellement de la prescription réservé aux spécialistes en MEDICINE INTERNE.
Renouvellement de la prescription réservé aux spécialistes en RHUMATOLOGIE.
Médicament d'exception
Remboursement en fonction
de l'indication (JO du 12/05/2023) :
Les seules indications thérapeutiques ouvrant droit à la prise en charge ou au remboursement par l'assurance maladie sont :
- Traitement de la rectocolite hémorragique active modérée à
sévère chez les patients adultes qui ont présenté une réponse inadéquate, une
perte de réponse ou une intolérance, aux traitements conventionnels, à au moins
un anti- TNFα et au védolizumab.
- Traitement les patients adultes atteints de la
polyarthrite rhumatoïde active modérée à sévère qui ont eu une réponse
inadéquate, ou une intolérance, à un ou plusieurs traitements de fond
antirhumatismaux (DMARD). JYSELECA (filgotinib) peut être utilisé en monothérapie
ou en association avec le méthotrexate (MTX).
Comprimé pelliculé.
Comprimé
pelliculé, en forme de gélule, de 12 x 7 mm, de couleur beige portant
l'inscription « GSI » sur une face et « 100 » sur l'autre face.
Flacon blanc en polyéthylène haute densité (PEHD), fermé par un bouchon à vis en polypropylène (PP) avec une sécurité enfant, revêtu d'une feuille d'aluminium scellée par induction. Chaque flacon contient une cartouche ou un sachet contenant un déshydratant à base de gel de silice et un tampon de polyester.
La présentation suivante est disponible : emballage extérieur contenant 1 flacon de 30 comprimés pelliculés.
Chaque comprimé pelliculé contient du maléate de filgotinib correspondant à 100 mg de filgotinib.
Excipient à effet notoire :
Chaque comprimé pelliculé de 100 mg contient 76 mg de lactose (sous forme de monohydrate).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.
Noyau du comprimé
Cellulose microcristalline
Lactose monohydraté
Amidon prégélatinisé
Dioxyde de silicium colloïdal
Acide fumarique
Stéarate de magnésium
Pelliculage
Alcool polyvinylique
Dioxyde de titane (E171)
Macrogol
Talc
Oxyde de fer jaune (E172)
Oxyde de fer rouge (E172)